Gérer la consommation numérique de nos enfants, c’est un peu notre sacerdoce à nous les parents. Pas toujours facile de faire de l’éducation sans faire de censure, de réguler sans interdire, de leur apprendre un usage raisonné quand nous avons du mal à lâcher notre smartphone même à la table familiale… Le Safer Internet Day, la journée mondiale pour un Internet meilleur, qui a débuté le 8 février pour un mois de mobilisation, nous donne plein de conseils et mobilise des acteurs du numérique sur le thème « Enfants connectés, tous concernés ! Ensemble pour une vie numérique apaisée ». C’est le moment de consulter les bons conseils… et de les adapter à notre sauce et à nos habitudes de famille.

Des sites et applications pleins de bon sens
La plateforme FamiNum propose des bonnes pratiques, de façon très concrète : prendre le temps de discuter de ce qu’on fait avec nos écrans en famille, apprendre à respecter les relations virtuelles comme on le fait pour nos amis en réel, utiliser un seul écran à la fois, les utiliser avec un but précis, parler avec ses parents de ce qu’on croise de choquant sur Internet… Tout est adapté selon les réponses que l’on fait à un questionnaire pour présenter sa famille et les usages réels qu’on fait des écrans. A la fin on crée sa propre charte d’utilisation des écrans qui nous correspond vraiment !
En complément, on regarde les petites vidéos pratiques pour nous les parents pour aider son ado à se déconnecter la nuit, expliquer à son enfant qu’il n’a pas l’âge, mettre en place un contrôle parental…
Il y a aussi le site Jeprotegemonenfant, construit avec les acteurs du numérique, les chaînes de télévision, les plateformes de vidéo à la demande, les télécoms, les éditeurs de jeux vidéo et les associations, qui proposent de nombreuses informations destinées aux parents en particulier pour lutter contre l’accès trop jeune à la pornographie.
Des dispositifs de contrôle parental obligatoires
Il ne sera bientôt plus nécessaire d’aller chercher très loin un dispositif de contrôle parental. L’Assemblée nationale et le Sénat ont adopté récemment une proposition de loi rendant obligatoire la pré-installation d’un dispositif de contrôle parental sur les appareils connectés vendus en France. L’activation de ce dispositif devra être proposée gratuitement à l’utilisateur lors de la première mise en service de l’équipement qui peut être un ordinateur, un smartphone, une tablette, une console de jeu vidéo, une montre connectée, une télévision connectée, une enceinte… Reste à attendre la réponse de la Commission européenne attestant de la conformité de la proposition de loi telle qu’elle a été votée au droit de l’Union européenne pour que ce soit mis en place. Bon en vrai, la plupart des grands acteurs du numérique en proposent déjà, que ce soit Apple avec Partage Familial et Temps d’écran, Google avec Family Link et bien d’autres !
Des réseaux sociaux réservés aux plus de 13 ans

En théorie, les réseaux sociaux sont interdits aux moins de 13 ans. Dans la pratique, ils commencent bien avant. Selon l’agence de communication Heaven et son étude #BornSocial, 71 % des moins de 12 ans sont inscrits à au moins un réseau social. On ne laisse pas les plus jeunes faire n’importe quoi en ligne. On n’hésite pas à consulter les conseils que donnent par exemple Facebook, Twitter, TikTok et on n’hésite pas à parler des risques sans faire de catastrophisme et de respect sans suspecter sa progéniture de devenir harceleur. Il faut dire que les réseaux sociaux sont un bon terreau pour faire croître des rumeurs ou relayer des insultes. On n’hésite pas à leur montrer les infos de Nonauharcèlement et on est attentif à leur ressenti au quotidien pour ne pas passer à côté d’un harcèlement ou d’un cyberharcèlement caché ! D’ailleurs, on parle à ses enfants de la nouvelle application 3018 pour signaler toute situation de cyberharcèlement des enfants. Elle permet une prise de contact instantanée au travers d’un tchat avec un professionnel, le stockage des preuves du harcèlement vécu (captures d’écran, photos, liens url, etc.) ainsi que la possibilité de transférer tout ou partie de ces preuves aux équipes 3018, un accès rapide à des fiches pratiques sur le cyberharcèlement pour s’informer sur ses droits et savoir comment réagir et une auto-évaluation de sa situation à l’aide d’un questionnaire, pour encourager la victime à demander de l’aide.
Bientôt des campus de la parentalité numérique
« Les enfants obtiennent en moyenne leur premier smartphone à 9 ans. Les besoins d’accompagnement des parents face aux nouveaux enjeux du numérique qui touchent les enfants de plus en plus jeunes sont immenses. Or, près d’un parent sur deux ne se sent pas suffisamment accompagné dans l’encadrement des pratiques numériques« , voilà pourquoi le gouvernement crée deux campus par mois, organisés dans chaque département à partir de septembre prochain avec plein d’ateliers. Au programme, les premiers usages du smartphone, les nouveaux réseaux sociaux, la consommation excessive des écrans, la protection des données de l’enfant, le cyber-harcèlement ou encore l’accès des mineurs à la pornographie.
Des écrans de plus en plus présents

Selon une récente étude Ipsos pour l’Observatoire de la parentalité et de l’éducation numérique (Open) et l’Union nationale des associations familiales (Unaf), plus de la moitié des enfants (53%) et plus de 4 parents sur dix (44%) déclarent avoir augmenté leur consommation d’écrans depuis le début de la crise sanitaire.
Les enfants âgés de 7 à 10 ans passent 1h26 devant les écrans alors que leurs parents imaginent qu’ils ne les utilisent que 37 minutes ! Selon les parents, 43% des enfants de moins de 3 ans utilisent déjà Internet.
Plus de la moitié des parents considèrent qu’internet peut constituer un risque pour leurs enfants, mais l’étude constate qu’ils sous-estiment les risques d’exposition de leurs enfants et adolescents à des contenus choquants : 31% des parents déclarent que leurs enfants y ont été confrontés, alors que 40% des enfants disent avoir été dans cette situation. Et 5% des enfants et adolescents déclarent avoir été victimes de cyberharcèlement.
Des ados plutôt au courant des risques sur Internet
Selon une étude réalisée avec OpinionWay pour TikTok, 90% des adolescents interrogés déclarent connaître les problèmes de sécurité. 94% des adolescents citent le cyber-harcèlement comme le plus connu et 74% comme le plus préoccupant. Les défis et challenges dangereux qui inquiètent la quasi totalité des parents et enseignants, ne préoccupent que 43% des adolescents. Du coup, TikTok a créé une section dédiée à ce sujet sur son Centre de Sécurité et réalisé des vidéos de sensibilisation aux dangers de certains défis en ligne, en collaboration avec trois créateurs français.






